lundi 8 octobre 2012

Deux Cracks et Deux Pros

A Alain et Jean-Luc...


Il est de ces œuvres, celles qu’on dit majeures
Qui par subtiles manœuvres, raflent tous les honneurs
D’une je veux vous parler, entre toutes elle m’inspire
Me conquiert, me fascine, me pâme, me plait, m’ennivre

Laissez-moi-vous narrer, avec ce trop plein d’emphase
Que chez moi vous savez, prompt à faire mon gros nase
Cette rencontre fortuite mais combien gratifiante
J’en devais quelques lignes, j’en signerai quarante

Oncques cherchant crayon , j’allais alors, banal
Dans les charmants rayons d’une librairie locale
Ces temples qu’achalandent les geeks plein de piété
Et dédiés à ses bandes, que l’on dit dessinées

Je les vis dans un coin, à l’écart de la plèbe
Sémillants spadassins, Lope, Armand, Eusèbe
Délaissés par les niais, les faquins et les sots
Ceux là préférant, telle nuée de moineaux

Goûtant dessins en diète, et esprit en sommeil
Picorer quelques miettes, sous Bambous et Soleil
Ils n’avaient pas les égards que méritait leur rang
Loin de vénaux regards, faisant fi cependant.

A défaut du pelage, je su que nous étions
Sinon du même rivage, de la même diction
Affutant calembours, et bons mots, et effets
D’amour vrai pour l’humour,  de l’esprit, paraclets

En leur gaie compagnie, je voyageais quelques temps
Appris à leurs saillies bien des tours élégants
Que la pointe, par exemple, fusse de plume ou d’épée
A force de gestes amples, produit grandes épopées

Sur la lune nous allâmes, y rendre son joyau
Aux Sélènes, de bels âmes, nous laissâmes des sanglots
Lope ferraillant tant, pour l’honneur, par orgueil
Armand osant, riant, du Maltais rayant l’œil

Souffrez dont cet hommage, lagomorphe et vulpes
De moi vous fîtes un sage, l’égal de Patroclès
Qui d’Achille prit les pas, et suivi son cousin
En comptant, jusqu’à Troie, soutenir ses desseins.

Quels dessins, justement ! Seyants ! Sublimes ! Amènes !
Un trait fin, élégant, servant divines rengaines.
Sires Ayroles et Masbou, souffrez la référence
Telle casserole où l’eau bout, je siffle… en révérence




L'auteur remercie sincèrement et chaleureusement les créateurs de la série BD "de cape et de crocs."
L'auteur encourage ses lecteurs à lire cette immense oeuvre du 9ième art qu'on devrait enseigner dans les écoles à la place de cet escroc de Molière qui n'était que le corbac de Corneille. L'auteur déconne pas pour l'enseignement, si l'auteur était prof, il le ferait. Juré !
L'auteur pense que les pères de Don Lope de Villalobos y Sangrin et de Sire Armand Raynal de Maupertuis,sont de grands malades mais qu'ils font partis des gens qui, bien que souvent catalogués au rang des improductifs notoires de notre sévère société, rendent néanmoins le monde plus beau et plus agréable à vivre, en tout cas, bien plus que des tas de gens dont c'est pourtant à priori le boulot, suivez mon regard. (ça dénonce sec)

Love sur eux.

Aucun Jared Leto n'a été blessé durant la rédaction de ce billet.

2 commentaires:

  1. Bel hommage en rimes.
    Sérieux, faut que j'me l'imprime.
    Mon collègue du CDI,
    Tout aussi fan de la série,
    Me disait ce matin encore
    Les matières qu'on pouvait exploiter
    Par exemple moult références à la littérature,
    exemple des corsaires trouvant Eusèbe dans la voilure
    Ce serait du Victor Hugo
    Qu'ils déclameraient tout de go.
    NB : pour mes alexandrins faudra repasser.

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  2. je suis arrivée sur ce blog par le billet sur Jared Leto... et j'ai été amusée de voir les commentaires qui ont fusés dans les 2 jours qui ont suivis...
    Et puis j'ai cliqué sur message plus récent à la recherche d'une éventuelle réponse, mais je tombe sur un billet sur ma BD favorite !
    Cela m'a d'ailleurs un peu rassurée sur votre compte (car oui, je suis moi aussi une adepte de la charette à lunettes)
    Et si j'ai tenu à répondre c'est à cause de votre petit commentaire "qu'on devrait enseigner dans les écoles"... Je vous rassure ce fut fait !
    En effet, je suis également fille de professeur de Français et j'ai pu sans mal le convaincre de faire cours sur cette BD qui croise tant de références...
    L'expérience ne fut malheureusement pas renouvelée et ceci surtout à cause de certains parents d'élèves qui n'ont pas trop compris à quel point la BD pouvait être édifiante (et aussi parait-il à cause du prix...)

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C'est là qu'on laisse son petit commentaire, une seule règle : être poli. Oh pi non, on s'en fout !