jeudi 9 février 2012

Toast

You know, you remind me of a poem I can't remember, and a song that may never have existed, and a place I'm not sure I've ever been to.

Je lève mon verre à tous ceux que je ne suis pas, à la multitude des vies que je n’ai pas choisies, que je n’ai pas subies. Où sont-ils donc, les autres moi-même des autres univers où je n’existe pas ? Dans quel plan d’existence ont-ils glissé. Quelle réalité parallèle à la notre les abritent ? Sont-ce mes reflets ou suis-je le leur ? Ô Ambre, Ambre, cité mythique, mère des civilisations. Les caches-tu ? Arpentent-ils tes rues pavées de cristal ? Quel est leur plan, quels sont leurs plans ? A vous, que vos vies soient douces, que vos choix comme vos non-choix génèrent le chaos des échos des milliards de vies et configurations d’existence que l’on puisse imaginer, une infinité de destin allant au gré des inspirations humaines, comme les aigrettes des pissenlits, dérisoires montgolfières végétales, méduses diaphanes portées par les vents chauds d’ouest, par le souffle de gosses hilares, ou plus rarement par celui de quelques adultes à l’âme d’enfant éternelle. Ils ont pris soin de s’assurer au préalable que l’on ne les regardait pas. Pourquoi ?